• Présent lors du Paris-Dakar 1986 en tant qu'ambassadeur de l'action humanitaire des Paris du Cœur, Daniel Balavoine meurt dans l'accident de l'hélicoptère (Eurocopter AS350 écureuil) qui l'emmenait de Gao (Mali) au bivouac de Gourma-Rharous (Mali) le soir du 14 janvier 1986, l'avant-veille de son retour en France. Les quatre passagers présents à ses côtés sont également tués : le pilote de l'hélicoptère François-Xavier Bagnoud, l'organisateur du rallye Thierry Sabine, la journaliste du Journal du dimanche Nathalie Odent et le technicien radio Jean-Paul Le Fur. En France, l'accident n'est connu que le lendemain, dans la matinée.

     

    Plusieurs journalistes ont ce jour-là échappé à la mort. Patrick Poivre d'Arvor, Yann Arthus-Bertrand ou encore Patrick Chêne se seraient trouvés embarqués si des changements logistiques dans le choix des passagers n'avaient pas eu lieu[28], tout comme Jean-Luc Roy qui cédera sa place au dernier moment au chanteur[29].

     

    Les circonstances sont toujours floues, mais la version la plus communément admise veut que cet accident soit dû aux conditions météorologiques difficiles. Après deux arrêts et un redécollage inexpliqué, l'appareil désorienté par un vent de sable et par la nuit, aurait raclé à haute vitesse le sommet d'une dune par trois fois (trois traces de patins) avant de se désintégrer sur une centaine de mètres. Il heurte dans sa course un ou plusieurs acacias.

     

    Le corps de Daniel Balavoine est, dans les jours qui suivent, rapatrié en France pour y être inhumé. Résident de Colombes, il est exposé un temps au public au funérarium de Nanterre. Ses obsèques furent célébrées le 20 janvier 1986 à Biarritz, où il repose désormais, au cimetière de Ranquine.


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  • Le représentant en France de Band Aid, Lionel Rotcage, l'encourage ainsi que Michel Berger, France Gall et Richard Berry à s'investir dans l'opération Action Écoles[23] qui consiste à créer des comités d'élèves dans tous les établissements scolaires de France afin de lever des fonds et de financer des projets précis sur le continent africain.

     

    Parmi ces projets, Daniel Balavoine se voit confier la responsabilité de l'opération Pompes à eaux pour l'Afrique, qui l'amène à repartir sur le Paris-Dakar, non pas en tant que concurrent, mais comme ambassadeur des Paris du cœur (une action humanitaire visant à installer des pompes à eaux dans des villages africains, en profitant de la logistique du rallye). Il supervise, avec l'aide du créateur et directeur de la course Thierry Sabine, ce programme en prenant appui sur le rallye[24]. À l'aide d'une caméra et d'un appareil photo, il réalise un reportage au fur et à mesure de ses arrêts dans le but de le présenter sur le plateau de Champs-Élysées peu après son retour[25] (25 janvier). Parallèlement, il rédige des chroniques quotidiennes pour Europe 1. Il part donc le 6 janvier 1986 de Tamanrasset pour rejoindre l'équipe qui se trouve au Rallye Dakar.

     

    Ainsi, le 8 janvier 1986, on le voit assistant à l'installation d'une pompe à eau solaire dans un village voisin d'Agadez. C'est probablement sa dernière apparition télévisée, bien qu'il existe un court film amateur tourné quelques heures avant sa mort.

     

    Le 12 janvier, deux jours avant sa mort, il sauve la vie de la pilote Catherine Caly, alors gravement blessée, en l'évacuant d'urgence à bord de son avion. "Il faut être fou pour faire cette course..." lui aurait-il dit[26]. Il rejoint ensuite à Niamey le Rallye Dakar le 13 janvier 1986 pour la journée de repos[27].


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  • Le 1er janvier 1985, Balavoine se lance dans son deuxième Paris-Dakar comme copilote de Jean-Luc Roy à bord d'un Toyota. Ils arriveront à Dakar trentième.

     

    L'année 1985 marque l'entrée du showbiz dans le monde de l'humanitaire. Les artistes du monde entier se mobilisent pour l'Éthiopie qui subit alors une famine effroyable. À l'initiative de Bob Geldof qui a créé Band Aid l'année passée, un concert planétaire est donnée le 13 juillet 1985 au Wembley Stadium qui est marqué par des performances scéniques, comme, par exemple, celle de Queen. Une délégation française, composée de Michel Berger, France Gall, Jean-Jacques Goldman, et Daniel Balavoine, est présente[16]. Amer de n'être que spectateur de l'événement, le groupe décide de reproduire un exploit similaire en France. Ce sera le concert des Chanteurs sans frontières organisé par Renaud à La Courneuve le 13 octobre 1985. Daniel Balavoine y chante en duo Je marche seul avec Jean-Jacques Goldman[17] et Il jouait du piano debout avec France Gall. Le concert en plein air, dont le prix des places fut jugé trop onéreux, est un échec mais le disque SOS Éthiopie se vendra bien.

     

    Durant l'été, Balavoine retourne en Écosse pour enregistrer son huitième album studio. Sauver l'amour parait en octobre 1985[18]. Le 33 tours est également diffusé en CD (format d'écoute encore rarissime à cette époque), ce qui, en bon amateur de nouvelle technologie, fait le bonheur de Daniel Balavoine. L'album est marqué musicalement par l'utilisation d'un échantillonneur Fairlight, permettant une large gamme de sonorités nouvelles et encore inédites en France où l'appareil n'est pas encore en usage [15].

     

    Sur les neuf chansons que compte l'album, quatre deviennent des tubes : L'Aziza, en hommage à sa femme juive-marocaine Corinne, le plus grand succès de l'album dont les ventes en single dépassent le million d'exemplaires, Sauver l'amour, Aimer est plus fort que d'être aimé et l'hymne au désespoir Tous les cris les SOS. Jamais sorti en single, Ne parle pas de malheur atteint également le numéro un des palmarès au Québec. La quasi-totalité des titres traitent d'un problème politique ou social : une jeunesse incomprise pour Petite Angèle, le sujet grave des enfants soldats avec Petit homme mort au combat, la rupture avec Ne parle pas de malheur et la sécheresse (et a fortiori la famine en Éthiopie) avec Un enfant assis attend la pluie qui clos l'album. Après sa mort, on apprendra que l'artiste avait cédé en secret tous les droits de cette dernière chanson au profit de l'Afrique[réf. nécessaire]. Toute la fin de l'année 1985 est consacrée à la promotion du disque. 1 240 000 exemplaires de l'album seront vendus (et 1 580 000 singles)[19], ce qui en fait la meilleure vente toutes catégories confondues du chanteur.

     

    Parallèlement, Balavoine réalise deux titres pour Jeanne Mas : Cœur en stéréo et Oh Mama[20]. Il participe à plusieurs manifestations parmi lesquelles, les premières Victoires de la musique, le 23 novembre, qu'il préside pendant une partie en remettant un prix à Jean Michel Jarre et au groupe Téléphone. Le 7 décembre, il reçoit le prix de la chanson anti-raciste pour L'Aziza des mains de Harlem Désir au nom de SOS Racisme[21]. Militant de la première heure au sein de cette association, il était inscrit comme militant de base au comité de Colombes, son lieu de résidence. Quelques jours plus tard, le 14 décembre, il participe au lancement officiel des Restaurants du cœur par son ami Coluche. Balavoine en est le premier parrain[22].

     

    Par sa volonté d'être sur tous les fronts, le chanteur se voit extrêmement médiatisé à cette période.


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  • Balavoine entreprend une tournée marathon à travers la France durant l'hiver-printemps 1984. Le 2 avril, il fait une halte au Printemps de Bourges.

     

    Le 15 juillet 1984, naît son fils Jérémie. Daniel a rencontré sa mère Corinne pendant l'enregistrement de Vendeurs de larmes.

     

    Dans l'émoi et à titre promotionnel pour sa rentrée parisienne, il compose un 45 tours inédit Dieu que c'est beau illustrant d'une manière métaphorique l'accouchement avec des références omniprésentes à la Genèse. Frida Lyngstad (Abba) est l'une de ses choristes sur cette chanson. Il lui composera le titre The Face extrait de son album Shine (1984).

     

    Sa tournée se clôture au Palais des sports du 21 au 30 septembre, où est enregistré le double album live Balavoine au Palais des sports. Daniel Balavoine présente au public un spectacle qui utilise les faisceaux Vari-Lite (projecteurs assistés par ordinateur dont le spectre est quasi-infini) et la technologie HF (sans fil). Le décor est très dépouillé, Balavoine privilégiant largement la lumière et le rendu sonore, qu'il désire irréprochable. La totalité des chansons a été réorchestrée soit dans des ambiances techno-world soit dans un rock très prononcé.

     

    Durant l'année, il compose et écrit l'album Vivre avec la Musique pour Catherine Ferry, où il expérimente pour la première fois l'échantillonneur Fairlight qu'il vient d'acquérir pour un prix exorbitant 


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  • Passionné de sports mécaniques, Balavoine participe en janvier au Paris-Dakar. Tombé en panne à la première étape, il suit la caravane en touriste et découvre l'Afrique. Électrochoc pour Daniel Balavoine qui prend violemment conscience de la famine et de la pauvreté du continent. Revenant avec des images dures, il déclare : « Lorsqu'on voit au détour d'un village un môme à quatre pattes en train de ramasser des mouches pour les manger, il n'y a plus rien à dire ».

     

    Durant l'été, il part en Écosse composer son septième album Loin des yeux de l'Occident. Sorti en octobre 1983 et réputé être son album le plus engagé[réf. nécessaire], les textes évoquent les femmes du tiers-monde avec Pour la femme veuve qui s'éveille, la torture avec Frappe avec ta tête, la drogue avec Poisson dans la cage, les dictatures d'Amérique du Sud avec Revolucion. Notons également : Partir avant les miens, dont le texte à l'annonce de sa mort sonnera comme étrangement prémonitoire. Musicalement, le disque, inspiré par Peter Gabriel, mêle sonorités électroniques et ambiances « world music » avec l'emploi de percussions africaines.

     

    Durant l'année, Balavoine participe au conte musical Abbacadabra avec Frida du groupe ABBA, avec laquelle il enregistre le single Belle.

     

    Pendant trois semaines, à 18h30, il tient une chronique quotidienne de 2 minutes 30 sur une éphémère radio 95.2[12], il réagit sur l'actualité en rédigeant des billets d'humeurs. En septembre 1983 il préfigure les Restos du Cœur dans une de ses chroniques en émettant l'idée d'une grande « banque alimentaire » [13]. Certains politiques[Lesquels ?] feront comprendre au chanteur qu'il n'a pas à se mêler de tels sujets[réf. nécessaire] et l'idée n'ira pas plus loin.

     

    Le chanteur invité à l'émission d'information 7 sur 7[14] le 23 octobre 1983, jour de l'attentat du Drakkar au Liban où son frère Yves — militaire — est basé, il lance sous le coup de l'émotion : « J'emmerde les anciens combattants! ». Phrase en fait adressée à tous ceux qui souhaitent à la jeunesse « une bonne guerre ». Il poursuit avec véhémence et colère dans une diatribe profondément anti-politique et anti-militariste. Son propos fait scandale et deux semaines plus tard, il s'excuse publiquement dans une émission de Michel Drucker, ce qui n'empêche pas l'annulation de certains de ses concerts du fait de manifestations d'anciens combattants, notamment à Avignon


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